Le World Football Summit a réuni à Madrid les plus grands acteurs du ballon rond: sponsors, clubs, médias et autres professionnels du secteur. Retour sur les conclusions à retenir.
Premier grand sommet du football mondial organisé en Espagne, le World Football Summit a pendant 2 jours discuté des nouvelles tendances et enjeux de l’industrie du football en présence de Microsoft, LaLiga, Atlético de Madrid, beIN Sports et bien plus.
La marque LaLiga et sa compétitivité économique
Le sujet principal du premier jour portait sur la compétitivité économique des clubs espagnols ainsi que l’évolution et les enjeux pour la marque LaLiga face à la puissance économique de la Premier League.
« Pour être capable de l’exporter vous devez d’abord avoir un produit de qualité » (Javier Tebas, président LaLiga).
L’enjeu pour la LaLiga est de maintenir la compétitivité économique de ses clubs via notamment l’augmentation des droits TV à l’international pour faire face à la menace de la Premier League dont les droits TV sont deux fois supérieur.
C’est dans cette optique que la marque LaLiga a été crée en implantant un nouveau économique avec centralisation des droits TV et se basant sur la force de ses clubs dominant le football mondial.
« Les changements opérés offrent plus de stabilité économique et de capacité de croissance, permettant d’attirer des investisseurs étrangers qui confient en notre projet ».
(Miguel Ángel Gil Marín, CEO Atlético de Madrid)
Les investisseurs étrangers sont en effet de plus en plus nombreux à s’associer aux clubs de LaLiga, c’est notamment le cas de l’Espanyol Barcelone racheté cette année par l’entreprise chinoise Rastar Group.
Comme expliqué par Ramón Robert (CEO, RCD Espanyol) l’enjeu est économique mais le club bénéficiera également d’une fan base immense dans un pays nouvel acteur important du football.
Concernant l’internationalisation, comme évoqué par Rick Parry (Ex-président Premier League), la Premier League joue tous ses matchs l’après-midi depuis de nombreuses années d’où notamment les 60% de ses revenus télévisuels provenant de l’étranger.
Expérience fan et digitalisation des enceintes sportives
Le 2ème jour a eu pour thèmes principaux l’expérience fan et les nouvelles tendances digitales basées sur 4 grandes technologies: le mobile, cloud, social media et le big data.
« Les data sont le nouveau pétrole » (José Manuel Petisco, directeur général Cisco España).
L’analyse des données est le métier de l’entreprise Sportradar permettant aux clubs de mieux comprendre leurs fans pour ainsi communiquer auprès d’eux de manière efficace.
L’exemple de Chelsea a notamment été évoqué, le club étant particulièrement efficace dans sa stratégie digitale via l’utilisation de la vidéo et l’envoi de contenus exclusifs tels que la composition de l’équipe avant l’annonce officielle (premium).
Concernant les applications mobiles des clubs, pour Stefan Leibhard (Sportradar) « Le fan a une relation émotionnelle avec le club et ses joueurs, pas avec le stade » , l’application doit se focaliser principalement sur les fans hors-stade (seulement 3% des fans du Real Madrid se trouvent en Espagne).
Les possibilités sont nombreuses pour les clubs via notamment le développement de la réalité virtuelle qui représente le futur des retransmissions sportives, la NBA diffusant d’ailleurs depuis cette saison 1 match par semaine en réalité virtuelle via la technologie de NextVR.
Le sommet s’est terminé par un concours de startups remporté par l’entreprise barcelonaise 3D Digital Venue et sa technologie de digitalisation des enceintes sportives pour en tirer le potentiel maximal.
L’entreprise française SOLIVE a terminé seconde avec une mention spéciale du jury pour son outil de community management notamment utilisé par Manchester City et le PSG pour publier rapidement sur leurs différents comptes internationaux.