OL-Besiktas: le big data était-il la solution ?

Premier stade connecté de France et formidable outil technologique, le Parc OL a râté son premier test qui lui offrait la possibilité de tester le big data pour la billetterie de ce match.

Vous n’avez pas pu rater ces images, le quart de finale d’Europa League OL-Besiktas a malheureusement et comme on s’en doutait engendré de graves incidents à l’extérieur et à l’intérieur du stade.
L’article n’a pas pour but ici de juger qui sont les supporters responsables car il y a bel et bien des imbéciles des deux côtés, mais plutôt d’analyser comment ce fiasco aurait pu être évité à l’intérieur du stade en donnant priorité aux fans de l’OL entre l’ouverture pour les abonnés et celle du grand public.


A l’heure du big data dans ce stade 2.0 dont dispose le club, il semble pourtant que l’afflux de tant de supporters du Besiktas était pourtant évitable, ces derniers ayant pu profiter des nombreuses failles concernant l’organisation du match.

Une billetterie 1.0 dans un stade aux capacités 2.0

La méthode employée par le club et son partenaire Digitick en charge de la billetterie a été des plus simples et ce sans tenir compte des risques ainsi que d’une certaine logique.
Tout a commencé par l’ouverture prioritaire des places pour les abonnés (sans places supplémentaires…), suivie directement par une ouverture au grand public sans aucun ciblage et avec possibilité d’acheter jusqu’à 6 places !
C’est ainsi qu’en toute logique les fans du Besiktas ont pu se mobiliser en nombre pour garnir les tribunes supérieures du stade, se trouvant donc au dessus des fans lyonnais…
Le club a bien-sûr tenter de limiter les dégâts en ouvrant une nouvelle vente prioritaire permettant aux abonnés d’acheter jusqu’à 5 places mais il était déjà trop tard.

Le big data n’a pas été utilisé pour donner la priorité aux fans de l’OL

Pour un 1/4 de finale d’Europa League il parait pourtant logique de donner priorité à des personnes s’étant déjà rendu au stade récemment (sans parler des abonnés), pourtant l’OL n’a absolument pas utilisé les données dont il dispose pour cibler en priorité ces personnes.
Il est évident qu’un grand projet comme celui du Parc OL avec le big data ne se met pas en place du jour au lendemain mais le club dispose déjà via notamment son programme de fidélité MYOL de données qui lui auraient permis de limiter ce sentiment de match à l’extérieur.
Lors des achats de places sur internet, des passages en boutique ou encore via l’abonnement à OLTV, l’OL récolte pourtant des données sur ses fans.
Des mails ou SMS auraient ainsi pu avoir été envoyés à partir de ces données pour des ventes prioritaires.


L’OL risque désormais des sanctions en tant qu’organisateur du match, une mauvaise publicité pour le Parc OL qui doit organiser la finale 2018 de l’Europa League…

crédit photo: LeParisien.fr

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